
FEMMES ET ESCLAVAGE
2021
Une exposition artistique et historique
L'exposition Femmes et Esclavage met en lumière l'histoire des femmes dans la traite et l'esclavage, leurs luttes pour la liberté et leur rôle dans la transmission des mémoires. Située à Ouidah, site emblématique de la traite transatlantique, elle offre un regard croisé sur les esclavages en Afrique et en Amérique entre le IXe et le XIXe siècle.
L'exposition vise à :
Comprendre l'histoire pour déconstruire les stéréotypes
Lutter contre la réification des êtres humains
Transmettre aux jeunes des clés pour combattre les formes contemporaines d'esclavage et les violences faites aux femmes
Un parcours pédagogique et un ancrage mémorial
L'exposition met en avant les combats des femmes, qu'elles soient anonymes ou figures historiques, qui ont bravé l'oppression. Elle propose également une réflexion sur les formes actuelles d'exploitation, notamment celles touchant les femmes migrantes.
Ouverte de manière pérenne dans les jardins du CCRI John Smith depuis le 10 juin 2021, elle s'inscrit dans le projet culturel et scientifique "Connexions" porté par la municipalité de Ouidah. Le CCRI a pour ambition d'être un espace vivant où mémoire, culture et éducation se rencontrent.
Une équipe pluridisciplinaire
Patricia Beauchamp-Afadé, muséographe, experte de l'histoire de l'esclavage
Sylvie Zamia, historienne et médiatrice culturelle
Charlotte des Ligneris, illustratrice
Nathalie Papeil, graphiste et designer
Rossila Goussanou, architecte-scénographe
Sylvain Djache Nzefa, architecte-urbaniste et coordonnateur de la Route des Chefferies au Cameroun
Des créations artistiques originales
Cinq artistes béninois ont été sélectionnés pour réaliser des œuvres pérennes dans les jardins du CCRI, en lien avec la thématique de l'exposition. Un jury composé de personnalités du monde de l'art et de la recherche a choisi ces artistes pour leur approche engagée et leur regard unique sur l'histoire et la mémoire.
Les artistes et leurs œuvres :
Émérick Boby – La Vaillante, une peinture acrylique célébrant la lutte des femmes pour la liberté
Claudine Dan – Une installation sur le dialogue, la réconciliation et la mémoire
Dina – Une création mettant en scène des cages en plexiglas symbolisant un passé fragmenté
Marcel Kpoho – Une sculpture en caoutchouc de pneu illustrant l'asservissement des femmes
Hector Sonon – Une peinture mettant en avant les grandes figures féminines de la lutte pour l'égalité, dont Harriet Tubman
Médiation et ateliers de sérigraphie en lien avec l'exposition
« Pouvoir animer des ateliers avec des publics variés est une manière de transmettre notre expérience des arts visuels et d’accompagner l’émergence de créations nouvelles. C’est aussi aller à la rencontre de publics dont nous souhaitons comprendre les points de vue, les réalités, les rêves. Au-delà de la résidence, nous souhaitons prolonger notre implication par la production d’un support permettant la diffusion des échanges auxquels nous aurons participé et où nous pourrions croiser nos regards d’artistes avec ceux des participants. »
Charlotte des Ligneris et Nathalie Papeil - Atelier de sérigraphie et médiation
Charlotte des Ligneris et Nathalie Papeil - Atelier de sérigraphie et médiation
L'intérêt pour la thématique et la fructueuse collaboration sur ce projet avaient amené Nathalie Papeil, Charlotte des Ligneris et Les Anneaux de la Mémoire à aller plus loin en proposant une action culturelle et artistique en direction des publics, en partenariat avec le CCRI. En s'appuyant sur la thématique de l'exposition, des ateliers de sérigraphie avaient été organisés sur le site du CCRI John Smith à Ouidah en octobre 2021.
Charlotte et Nathalie faisaient toutes deux parties du collectif Projéta, un regroupement d’artistes nantais passionnés par l’impression, l’édition, la conception et la fabrication dans le domaine de l’art. Leur expérience en médiation s’était enrichie à travers des interventions variées : en milieu scolaire (primaire, collège, lycée), lors de festivals du livre et de la bande dessinée, ou en collaboration avec des médiathèques et associations. Elles animaient des ateliers sur la sérigraphie, le livre d’artiste, la gravure et le suivi de projets. Nathalie, via sa structure Papaye-Gingembre, proposait également des médiations autour de thèmes intergénérationnels tels que le rapport à la mort, à la vieillesse et au travail.